Aux origines de l’humour
Une expérience vient de le prouver : nous rions dès les premières semaines. Et ce rire jouerait un rôle majeur dans notre développement cognitif.
Des blagues de Toto dans la cour de récré à la viralité des chaises cassées et autres chutes lamentables sur les réseaux sociaux, en passant par l’humour noir ou pince-sans-rire… C’est peu dire que l’humour est l’un des comportements majeurs de l’humain. “Une absence totale d’humour rend la vie impossible”, disait l’écrivaine Colette. Les adultes pratiquent l’humour. Les enfants aussi. Les bébés ? Assurément. Mais de quoi rient-ils ? Et à partir de quel âge ? Comment, en somme, apparaît notre capacité à comprendre qu’une chose est drôle ? À être sensibles à l’humour ?
Le sujet a été battu, rebattu… Par la philosophie bien sûr, et la psychologie théorique, l’anthropologie. Il a été abordé sous l’angle évolutionniste aussi : “Charles Darwin s’est attaché à montrer que le rire et l’humour font partie des caractéristiques propres à l’Homo sapiens, en ce qu’ils augmentent la sociabilité des hommes entre eux et le développement du langage”, rappelle l’ethnologue Inès Pasqueron de Fommervault dès 1965.