
Le casse-tête de la pêche
Réchauffement, pollution et surpêche affectent la ressource marine, dont dépendent de nombreuses populations pour vivre. L’élevage peut-il être une piste ? Pas facile d’y voir clair. Un casse-tête que nous avons schématisé en un labyrinthe de faits et de chiffres à partir des dernières études.
C’est une ressource phare. 80 millions de tonnes de poissons et de crustacés ont été consommées en 2022. Dont 90 % destinés à notre consommation directe. Le reste sert à produire farines et huiles à destination de l’élevage.
Et l’on estime que notre consommation sera multipliée par 1,8 d’ici à 2032. Sachant que, depuis 1961, elle croît presque 2 fois plus vite que la population mondiale.
En 2022, la pêche de capture marine se composait de 10 % de thonidés, 7 % d’anchois, 5 % de poulpes et calmars, 5 de lieu d’Alaska, 4 de crevettes et de homards.
Minéraux, vitamines, protéines, acides poly-insaturés et aminés : manger du poisson est bon pour la santé. Et cela qu’il soit consommé frais ou réfrigéré (43 % de la consommation), congelé (35 %), préparé et en conserve (12 %) ou bien salé, séché, fumé (10 %).
Mais il y a un risque de pollution. Notamment au mercure, rejeté dans l’océan par les activités humaines. Il se transforme en méthylmercure et contamine la faune marine. Les prédateurs (thon, lotte, brochet…) sont les plus touchés.
Sachant que le mercure et ses dérivés sont cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques, neurotoxiques, et peuvent retarder le développement chez le fœtus.
D’ailleurs, l’Anses conseille aux femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants de moins de 3 ans de limiter leur consommation de gros poissons et d’éviter les grands prédateurs (requin, espadon…).