I.A. : et maintenant, les robots

Juillet 2025, un robot chirurgien dopé à l’intelligence artificielle réalise en quasi-autonomie une opération complexe sur un faux patient. Juin 2025, Jensen Huang, PDG de Nvidia, principal concepteur des puces qui font tourner les IA, déclare que la robotique intelligente “représente la prochaine industrie mondiale à mille milliards de dollars”. Mars 2025, la Suisse autorise la circulation de véhicules autonomes guidés par IA sur certaines de ses routes. Google, Meta, Tesla, Huawei… Les plus grosses boîtes de la tech sont dans la course, sans compter, bien sûr, les acteurs historiques comme l’américain Boston Dynamics, le chinois Unitree Robotics, mais aussi une multitude de concurrents plus ou moins nouveaux comme Figure AI, 1X, Physical Intelligence, Skild.ai, Enchanted Tools, XPENG, AI Robotics, Neura Robotics… Aucun doute pour les spécialistes : ces derniers temps, la convergence entre IA et robots s’accélère.

Rêve d’enfant

“Il se passe plein de choses, il y a beaucoup d’argent investi dans ce domaine et un engouement énorme”, constate Ludovic Righetti, professeur de robotique à l’université de New York. Jean Ponce, directeur délégué du IA Cluster de l’université Paris Sciences et Lettres, abonde : “L’accroissement de la communauté de recherche atteste de l’intérêt grandissant pour la robotique.” Nvidia confirme, par la voix de Vincent Nguyen Quang Do, conseiller technique Europe : “Depuis quelques années, il y a un rush avec beaucoup de nouveaux acteurs qui se positionnent.” Même constat chez Boston Dynamics : “Nous vivons un moment charnière dans le développement de robots intelligents. Notre entreprise fait de la R&D dans ce domaine depuis plus de quinze ans, et nous sommes heureux de voir tant de nouveaux acteurs rejoindre ce marché”, nous assure Annie Minaglia. Tandis que du côté de la start-up française AI Robotics, on se dit “ready to market depuis quelques mois”, avec déjà plusieurs robots intelligents au catalogue.