Le casse-tête des anxiolytiques

4,4 % de la population mondiale souffrent de troubles anxieux : c’est 20 % de plus qu’en 1990. Et 5,8 % pourraient être concernés en 2050. Le nombre de diagnostics augmente.

1/3 des Européens déclarent même avoir déjà souffert de troubles anxieux.

Les facteurs peuvent être génétiques. Certains gènes, comme celui du récepteur à la sérotonine 5-HT1A et celui codant pour la protéine DCLK3 chez la souris sont pointés.

Le taux d’héritabilité des troubles anxieux est ainsi estimé entre 35 à 50 %.

Les facteurs peuvent également être sociaux, comme un contrôle excessif, le manque d’affection, la surprotection par les parents ou tout événement traumatique peut influer. Ainsi, les spécialistes estiment que +26 % des troubles anxieux dans le monde sont liés à la pandémie de Covid.

Enfin, il existe des facteurs neurologiques, comme la suractivation des régions d’encodage et d’expression de la peur, un dysfonctionnement des zones régulant les émotions, la perturbation de neurotransmetteurs…

Face à ces troubles, le recours aux médicaments est croissant. Utilisés aussi contre la dépression et les troubles du sommeil, les anxiolytiques agissent sur l’activité neuronale (benzodiazépines) ou sur l’humeur (sérotonine, histamine).

X 1,2 consommés depuis 20 ans, principalement dans les pays occidentaux.

Ainsi, en 2024, 44 % des Français déclaraient prendre des médicaments contre les troubles du sommeil et l’anxiété passagère. Benzodiazépines en tête. 1/4 des Français en prennent. Et leur consommation au niveau mondial a augmenté fortement entre 2022 et 2023.