Trou noir, on a vu un monstre, un article du magazine scientifique d'actualité epsiloon@GETTY IMAGES

Trou noir : on a vu un monstre

Les astrophysiciens sont en train de déceler, un peu partout dans l’Univers, des astres jusqu’ici inimaginables, plusieurs millions de fois plus lourd que le Soleil. Même les auteurs de SF les plus audacieux n’avaient jamais imaginé qu’une telle chose puisse exister…

par Valérie Greffoz,

Les astrophysiciens nous ensevelissent sous un déluge d’adverbes : “C’est assurément le sujet le plus enthousiasmant en astronomie actuellement”, selon Kohei Inayoshi, à l’université de Pékin. “C’est aussi mon avis, absolument. Il est très rare d’observer un phénomène astrophysique véritablement nouveau”, renchérit Anna de Graaff, à l’Institut Max-Planck pour l’astronomie, à Heidelberg. “Je crois que 140 articles scientifiques ont été publiés sur le sujet au cours des dix-huit derniers mois. Cela représente un article tous les quatre jours !”, calcule Dale Kocevski, au Colby College de Waterville, aux États-Unis. Quant à Jenny Greene, à Princeton, elle ne boude pas son plaisir : “C’est le genre d’expérience qu’on ne fait qu’une fois dans sa carrière. Partout où je vais, des astronomes et des physiciens qui ne m’auraient jamais parlé auparavant veulent me voir pour me donner leur théorie, leur explication du phénomène…”

L’étoile, la planète, le trou noir. Cela fait un siècle que ces trois personnages cosmiques sont les seuls à remplir notre Galaxie, notre Univers et notre imaginaire. Avec certes, en plus, une grande inconnue, la matière noire, mais rien qui sorte véritablement de ce bestiaire bien établi. Et voici que surgit une nouvelle bête astronomique, un monstre. Ce n’est pas une planète, ce n’est pas une étoile : “Cet astre ne fusionne pas d’hydrogène dans son noyau. C’est plutôt une énorme boule de gaz, décrit la chercheuse. Une boule de gaz qui s’effondre en trou noir en son centre…” Mais ce n’est pas non plus un trou noir classique, de quelques dizaines de fois la masse du Soleil, qui s’est concentré lors de l’explosion d’une étoile en fin de vie : “Cet objet fait plusieurs centaines de milliers, voire plusieurs millions de masses solaires”, reprend l’astrophysicienne…

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