Une analyse de la méthode de Singapour
Ça a tout l’air de la solution miracle. Au point que Gabriel Attal a décidé de faire appliquer cette méthode d’apprentissage des maths dès la rentrée 2024 en primaire. Le copier-coller est-il possible ? Pas sûr.
L’annonce a été faite en décembre dernier par Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation: l’adoption généralisée, dès la rentrée 2024, de la méthode dite “de Singapour ” dans les écoles primaires françaises. On comprend bien l’inspiration de cette orientation : depuis des années, dans tous les classements internationaux, la cité-État asiatique apparaît comme l’exemple de réussite par excellence, avec des scores toujours plus élevés. Et ce, malgré des classes d’une quarantaine d’élèves en moyenne (contre 23 en France) et des cours de maths dispensés en anglais, qui n’est pas la langue maternelle de tous les petits Singapouriens.
Or ces mêmes évaluations sont formelles : le niveau en mathématiques des jeunes Français est, lui, en chute. “Des performances globales significativement inférieures à celles de référence”, souligne cruellement la conclusion de l’étude TIMSS de 2019, qui mesure, tous les quatre ans, depuis 1995, le niveau des connaissances scolaires en mathématiques des élèves de CM1 et de 4e dans 61 pays.