mouche@GETTY IMAGES

La mouche face à la mort

Jusqu’ici, elle ne brillait pas par sa profondeur existentielle. Pourtant, depuis quelques mois, les expériences le démontrent: confrontée à la mort, l’innocente drosophile change de comportement…

par Alexane Roupioz,

S’il y a un animal dont on n’imagine pas qu’il puisse être torturé par la finitude de l’existence, c’est bien la mouche, que l’on ne regarde que pour la chasser de la main. Et pourtant, le comportement face à la mort de la banale Drosophila melanogaster, plus communément appelée « mouche du vinaigre », a stupéfié les biologistes. La simple vue d’un congénère mort semble en effet la traumatiser. Elle se trouble même à tel point que les autres mouches le perçoivent et modifient leur comportement vis-à-vis d’elle. Sans que l’on comprenne encore les ressorts de cette crise existentielle pour le moins inattendue. Tout a commencé en 2018, de façon fortuite, dans le laboratoire de Scott Pletcher, un spécialiste de la chimie biologique à l’université du Michigan qui, avec son équipe, planche sur les effets de diverses perceptions sensorielles sur la physiologie et le vieillissement des animaux, en se basant sur la mouche, une des espèces les plus observées au monde, une vraie star des labos. 

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Un article à retrouver dans Hors-Série Epsiloon n°8
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