Le casse-tête de la viande
Menus végétariens dans les écoles, questionnements sur le bien-être animal, étude d’impact écologique… Et une consommation qui repart à la hausse après la pandémie. Mais où va la viande ?
Sa consommation est toujours en hausse. Elle est estimée à 43 kg par an par personne en moyenne dans le monde. Dont 85,1 kg en France, contre 137 kg à Hongkong et 124 kg aux États-Unis, les premiers consommateurs. Et c’est en Inde (3,8 kg) et au Bangladesh (4,04 kg) qu’on en mange le moins. Avec 20 kg en plus par habitant, la consommation mondiale a quasi doublé depuis 1960. Tirée par les pays en développement, dont les revenus et les populations sont en hausse, elle va augmenter de 15 % d’ici à 2031, pour atteindre 377 millions de tonnes : 41 % de volailles, 34 % de porcs, 20 % de bovins et 5 % d’ovins. Plus d'un milliard de personnes dépendent directement de sa production, sachant que l’élevage produit en plus vêtements, engrais, matériaux de construction, force de traction…
Mais on avance petit à petit vers une timide reconnaissance juridique du bien-être animal, qui pourrait changer la donne. Elle date de 2018 en France. La castration à vif des porcelets a été interdite en janvier 2022 et celle du broyage des poussins mâles sera effective début 2023. Mais si les droits des animaux sont reconnus à l’échelle mondiale, les législations nationales sont incomplètes.