Le singulier destin des perroquets
Capturés pour leurs couleurs spectaculaires, menacés par la déforestation… perroquets et perruches s’installent en ville. Où ils trouvent, malgré une cohabitation parfois difficile, un refuge salvateur.
Une volée de plumes vert et rouge fluo, quelques crêtes jaunes extravagantes et un concert de cris stridents – parfois sur le mode “Que le grrrand crrric me crrroque ! ”. Ce spectacle furieusement exotique se reproduit désormais chaque jour dans les rues et les parcs de la plupart des grandes villes du monde, sous presque toutes les latitudes et sur tous les continents. “Les perroquets amazones à joues vertes sont maintenant plus nombreux à Los Angeles que dans leur aire d’origine”, lâche John McCormack, zoologue à l’Occidental College. “Nous avons recensé plus de dix espèces de perroquets et de perruches vivant en liberté dans la ville de Rome”, s’étonne encore Piero Genovesi, de l’Institut national italien pour la protection de l’environnement. “On pense qu’il y a une population d’environ 10 000 perruches à collier en Ile-de-France, et d’autres colonies se sont établies à Nancy, Roubaix, Toulouse, Marseille, Montpellier…, enchaîne Frédéric Malher, délégué scientifique de la Ligue de protection des oiseaux. En région parisienne, on commence aussi à trouver quelques perruches alexandre, et j’ai noté la présence en Essonne d’un groupe de perroquets youyou du Sénégal.”