Eurêka !

“Vous avez récemment exprimé le souhait, après notre excellent dîner au Trinity hall, que je décrive d’un point de vue psychologique les considérations qui m’ont amené à proposer l’hypothèse des quanta d’énergie. […] Brièvement résumé, ce que j’ai fait peut se décrire comme un pur acte de désespoir. Je suis serein par nature et je rejette habituellement toute aventure hasardeuse. Mais à cette période, je me battais depuis six ans avec le problème de l’équilibre entre le rayonnement et la matière, et je savais que ce problème était d’une importance fondamentale pour la physique. […] Il fallait par conséquent trouver à tout prix une interprétation théorique, quoi qu’il en coûte. […] Il était clair pour moi que la physique classique ne pouvait offrir aucune solution à ce problème […]. Pour le reste, j’étais prêt à sacrifier n’importe laquelle de mes convictions antérieures concernant les lois de la physique.” Max Planck, à propos de son hypothèse des quantas d’énergie, Letter to Robert Wood, 7 octobre 1931